Communiqué de presse
Lundi 19 juillet 2004
Autorisation d'abattre des loups en France
LE GOUVERNEMENT HORS LA LOI
L'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) condamne sans réserve la décision du gouvernement qui autorise la destruction arbitraire de 4 loups, en violation de la loi. Elle va demander l'annulation de cette décision illégale et démagogique.
C'est du jamais vu depuis le 19ème siècle et les grandes campagnes d'extermination des loups. Alors que la France ne compte aujourd'hui qu'une trentaine de loups sauvages (et non pas 55 comme certains tentent de le faire croire), le gouvernement délivre un feu vert au Préfet pour tirer des loups.
Cette décision est totalement illégale. Elle contrevient à trois textes réglementaires qui disposent chacun de la protection stricte de l'espèce Canis lupus (loup) : À la législation française et notamment à l'arrêté du 17 avril 1981. À l'article 6 de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel d'Europe, du 19 septembre 1979. À l'article 12 de la Directive Habitat du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats ainsi que la faune de la flore sauvage.
Cette décision est totalement inutile. Pourquoi tuer 4 loups ? Ce chiffre arbitraire, injustifiable scientifiquement, ne fera que déstabiliser la vie sociale de cette espèce plébiscitée par les français. Cela ne règlera en rien les difficultés économiques de la filière ovine, et ne calmera pas non plus les quelques éleveurs excités qui entendent accaparer à leur manière les derniers espaces naturels. L'ASPAS rappelle que de nombreux bergers acceptent la présence des prédateurs naturels, mais que ceux-ci, muselés par une minorité d'extrémistes, ne peuvent entendre leur voix.
À l'heure où la nature est très gravement menacée par les activités humaines (3 espèces s'éteignent chaque heure dans le monde !), et alors que le ministre de l'écologie avait déclaré vouloir agir dans le respect du droit, il est particulièrement choquant de vouloir abattre des loups alors que cette espèce, récemment réapparue en France, est encore très fragile. Afin d'empêcher l'exécution de cette décision illégale, l'ASPAS va saisir le Tribunal compétent et adresser une plainte à l'Europe pour dénoncer la violation des engagements pris par l'Etat français.
Contact : Olivier Rousseau -Directeur de l'ASPAS
Au 04 75 25 10 00 ou 06 79 49 22 54
Rédigé par : Missy'V | mardi, 20 juillet 2004 à 03:19
Rédigé par : Myrdinn | mardi, 20 juillet 2004 à 14:11